vendredi 4 septembre 2015

Interview


Interview express : Exile
(14/04/2014)




Topless : Y a t-il une différence lorsque tu produis pour des artistes comme Blu, Fashawn ou Johaz ? As-tu une approche spécifique avec chacun de ces rappeurs ou est-ce une sorte de routine ?

Exile : La plupart du temps c’est une démarche que je fais tout seul, avant de me demander quel rappeur serait le plus adapté à poser sur l’instru. Je leur fait ensuite écouter mon travail et on voit si ça colle. D’autres fois je réalise un beat pour un rappeur en particulier et soit le mc est immédiatement enthousiaste, soit je dois le convaincre qu’il est le plus à même de poser sur le son. Enfin dans le dernier cas de figure c’est le rappeur qui vient me voir et qui me lance une requête particulière.

Topless : On a toujours eu l’impression que ton album avec Blu « Give me my Flowers while I can smell them » était un peu sous estimé par rapport à « Bellow the Heavens ». Qu’en penses-tu ?

Exile : J’ai l’impression que « Bellow the Heavens » est un disque plus énergique, alors qu’on a conçu le second dans un esprit plus proche de A Tribe Called Quest ou des Native Tongues, avec une ambiance plus relax, le genre d’album qui s’écoute un joint en bouche ou dans ta caisse. En plus de ça on voulait montrer une autre facette de Blu. Au final chaque disque correspond à une humeur différente.

Topless : Nas fête en ce moment les 20 ans d’Illmatic, que représente cet album pour toi ?

Exile : Un classique tout simplement, un album qui reflète son époque. Après dans la même période je suis plus friand de disques comme le premier Jeru the Damaja ou « Death Certificate » d’Ice Cube. En fin de compte Illmatic est facilement digérable. Attention c’est un disque que j’adore, mais je trouve qu’en comparaison « Death Certificate » est aussi bon, voire peut-être meilleur. Il est moins populaire dans le monde du fait de ces thèmes et du contexte de sa sortie après les émeutes de Los Angeles lorsque c’était la folie en ville, mais pour moi ça n’en reste pas moins un classique à part entière.


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